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De Port-Neuf la voie se dirigeait sur Lobéac par le village des Oumei ie Govtn ; dans ce trajet elle traversait environ 1,300 mètres de la commune de Saint-Ualo-de-Phily et 4,000 de celle de Guipiy ; les habitans de celte-ci l’ont détruite et se sont empara des matériaux dont elle était formée, pour constnUre un chemin de grande eouminnication. Elle était empierrée, dans certaines parties, à 1 mètre 50 centimètres de profondeur.

c A Lobéac, il existe tm grand camp romain et nn plus petit. La Roche-Tr ^nen, entre cette localité et Guipry, indique, en entre, le voisinage d’une voie ; les mots, dans la composition desquels entre fine», Texprimant ordinairement. En outre, on retire dans tous les points de ce bourg, principalement vers l’Est, des débris de toiles romaines et des fragmens de pierres en calcaire coquiller. M. Langlois s’est assuré qu’il en était de même dans les fortifications romaines qu’on y découvre, dans l’une desété enlevées parce qu’elles gênaient ta navigation de la Vilaine, et que d’eillenn elle menaçaient de s’écrouler, minées qu’elles étaient presqu’entiérement par les eaux. Cette dtoolltion exigea beaucoup de temps et de forces, parce que le dmrait liait tellement lea pierres entr’ellea, que malgré des effbrts multipliés on rompait pInlAt celle»-d que le premier. Ces pQes avaient diacune un éperon en aval et en amont. H ne rerte plus aujourd’hui que deux culées élevées au dessus du niveau ordinaire de la Vilaine d’i peu près i mètres. On voyait encore, en 4830, m’a dit H. Lesné, géomètre du cadastre, comme il le vérifia àcetleépoque, deux raines de piles de ce pont tombées en bloc au fond de l’eau. On lit dans le Dictionnaire d’Ogée, pageili, tomt II, art. PliCBATU, qu’on trouva, il y a iO i iSO ans, en démolissant l’une d’elles, pour élai^r la rivière, des fùèces en bronze i l’efflgie de Jules César. Un bac remplace aujourd’hui ce pont. Au vm* itècle, les ponts conservés en totalité on en parlk, panaient pour avoir existé d^ toute antiquité, c’est-A-dire qu’ils étaient évidemment romains, ainù que le prouve le capitulajre de Pépin dté par H. de la Monneraye (Page 238 de cet ouvrage]. « Au IX’ tiède, dit M. de Rerdrel, la même croyance était encore si géniale, que Louis le Débonnaire, ayant voulu faire construire de nouveaux ponts sur la Seine, les corvoyeurs prétendirent qu’on ne pouvait leur imposer de pareils travaux, et déclarèrent qu’ils se borneraient i réparer les ponts anciens ; c’est encme nn capitulaire qui nous fournit ce précieux renseignement : Le roi ordonna, il eat vrai, de ne tenir aucun compte des » vame» réclamalioiu de eeux qià diaenf : Jioti* tm tonmiM Itmu da eonilruire dei ponu qtw ti « où il m ec^tUUt (UKtmwment, tt dé let ob&gtr à ta bdtir ià ouïe bnom (’«n [ait Mntfr. > En constatant les réclamationg des corvoyenn, il prouve assez qu’il déroge aux usages, qu’il txée une de ces exceptions dont on peut dire, sans paradoxe, qu’elles confirment la règle, i’