Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/267

Cette page n’a pas encore été corrigée
261

jueqn’à Palnel, k l’Ouest de Roz-snr-Goiicsnon, laissant le Hont-Saint-Miehel à prèe d’une lieoe et dmiie k l’Est, parce que, dit-il, elle aurait traversé un véritable bras de mer, et, qu’eu outre, le même antiquaire n’a si^alé su* le point d’arrivée k la c6te de Bretagne aucuns vestiges d’une voie ayaat pn lui aj^tartenir, mais seulement une chaussée aperçue, il y a cinquante ans, sous le sable, en face du bameau de la Sue, en la paroisse de RoE, qu’il amène de ce Mont, h travers les grèves se réunir dans ce ce lien à la précédente.

Mais d’abord, ta première objection de M. Bizenl tombe d’elle-même, poisqn’à l’époque gallo-romaine il n’y avait point, dans toute la partie parcourue par cette voie, de bras de mer, l’irruption qui ie forma n’étant survenue qu’eu 709.

Quant a la seconde, qui tendrait à Êdre croire que te même observateur n’a pas bien compris H. de GervUie, savon- ftie ce dernier it’a poê pu démontrer le moindre vetlige de voie à travers ta baie, elle n’est guères plus sérieuse. Enefiet, en l’absence de tronçons conservés dans cet espace. M- de Gerville’a comblé cette lacvne, autant qu’il t’a pu, par des docuneus tirés d’un passage d’une cliarte de donation de la paroisse de Palud aux clianoines de Moatmorel. Voici ce passage : « Dans le xii* siècle, la cwnmune de Paloel fut donnée anx cbaBOines de M<mtmorel par un seigneur de Conbourg, et, dans la charte de celte concession, le passage de la voie de Saint-Pair à Rennes est indiqué. Elle était jalonnée par une pierre levée, petra ou roca Redonis, appelée dans le Cotentin Queminum Petron jiuffl, et avait donné le nom de Vieue Pttrows à Paluel, k Saint-Marcan et â d’antres paroisses, dans sa traversée à l’Ouest, et désignée, à cause de son peu de sàreté, par Malpertus, Matpatieor, dans le cartolaire de Montmorel. > Ces rensdgnemens ne sont null«nent affiiibUs par les difficultés de la mer, puisque M. Beautems-Beaupré, auteur d’une remarquable Carte des côtes de Bretagne, consulté par H. de GerviUe, lui envoya celle de la baie du Mont-Saint-Michel, eu lui disant qu’il y verrait la preuve de la possibilité de son assertion sur le passage de la voie romaine à travers cette baie.

M. Bizoïl objecte encore que la voie ^e Contances, tefie que l’a tracée M. de GerviUe, aurait, en cmitinuant sa direction droite, traversé le Couesnon à plus d’une lieue an dessous de Pontorson et se serait jettée dans