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Elle se dirigeait, puivanl H. de Gervflle qui l’a padaitement décrite, depuis ce liea jiuqu’i Feins, passant à l’Ouest du Afoot-Saint-Hichet et eu droite ligne à travers la baie du même nom, qui n’a été eoTabie par la mer que postérieurement à l’époque gallo-romane, on en l’an 709 (1). Ainsi, elle sortait d’Alleaume, gagnait laCroix-Hilleare, ï 1,200 mètFM plus loin, die franchissait, toujours en l^ne droite, le marais d’Etienville où l’on y retrouTe 620 mètres de pilotis se t«rmiaant au radier d’un pont détruit sur la rivière d’Ouve, en même temps qu’on y a rencontré des médailles romaines. Ensuite, sous le nom de Chemin-Ptrri encore praticable, elle traversait les’ communes dès Hoitia^, de Vin-de-Fontaine, de Pretot, de Saint-Jores, du Plessis, de Saint-Germain-la-Campagne, de Gorges, df Ganfireville, de Saint-Patrice, de Periers et de Milliirts. de..Vandremcsnil, de Saint-Sauveur-Landfilin et de Monlliuebon. An delk de Periers, elle prenait la route royale actuelle de Coutances (Cosedta), de là elle se prolongeait en droite ligne à Saint-Pair. Ensuite eDe passait par la mare de Bouillon, laissait à gauche la pointe de CaroUes, traversait l’espace vide des grèves, à l’Ouest du ttont-Saint-Hich^, venait al>order la cAte àv Bretagne, au point appelé Paluel (2) ; Cette route qui, au xii" siècle, s’y retroDvait encore allant à Rennes, avait été abandonnée au moyen-âge par suite d’irruption de la mer, ce qui avait peut-être obligé à suivre ont’ cette station à âx lieues ganloiscs vers le Nord, où il la fixe près du bourg de Periere, att poot Tardif ou au hameau de la CouuBière.

(<) L’abbaye du Mont-Sainl-Michel M fondée en 708. Il paraît que la mer en était bîeii éloignée, comme leprouïe un ancien r^istre du xiP siècle (Jtfon. n* 80 de /o Mdt. d’Av^m^ cha) où on lit : Mare quod longé dàtabat, fouiaùtn atturgen», omnem sylva magnUutidimu tud tù-luU eomplatuivit et fn arena tua formant euncta rtdegit, mais qu’elle s’en approcha insensiblement, que la forêt qui entourait ce mont tut renversée et convertie en grève, telle il jieu pris que nous la voyons aujourd’hui, saut des empièlemens progressifs de la mer. (Pagt 10 du SuppëmenI au Ménvnr» tur ki Villei et Voiei romaûta m BtMM-NormondK, par M. de GtTvUle.}

Le CouesDon passait, autrefois, à l’Ouest du Mont-Sain t-Michel. Le changement de sou cours remonte sans doute i l’année 109, époque du grand cataclysme qui ensevelit la foret de Scicy, où sont aujourd’hui les marais de Ilol, et qui forma labaiedu Mont-Saint-Hichel.

(^} C’est vers ce point que les chartes de Montmorel jalonnent la voie par les indications de Viau Petrotus, de Pierre de Rennes, Peirà de Redom, et de la voie sous-merine, via de