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En dehors de ces objets, on rencontra, en outre, une assez grande quantité de briques romaines à rebords, tantôt droites, tantôt courbes ; une plaque en schiste maclifère de forme quadrangulaire allongée, polie sur l’une de ses faces, longue de 17 centimètres, large de 9, et épaisse de 2 ; des débris de vases ou de poteries rouges de même origine, ayant conservé leur couverte brillante ; et enfin quelques os de crânes humains.

Il résulterait donc de ce qui précède,

1o Que la presque totalité des objets romains trouvés appartenait à la toilette ;

2o Que la composition du verre était parfaitement connue des Romains, et parvenue, ainsi que son coulage, à une grande perfection.

3o Que le fer, du moins dans l’Armorique, l’était également, et déjà travaillé à l’époque de l’occupation romaine, puisqu’on l’employait à des usages grossiers, tels que fabrication de crampons, de haches, ce qui tendrait à prouver, de plus, qu’il devait être d’un prix bien peu élevé, tandis qu’il n’en était pas ainsi à Rome ;

4o Qu’enfin, la nature même de ces objets, les seuls qui aient été rencontrés avec les pièces, vient confirmer la premier opinion émise dans ce travail, que le lieu où elles ont été trouvées était consacré, et leur jet dans le fleuve, en si grande quantité et durant une période aussi longue, le résultat de rites religieux, lui imprimant le caractère d’offrandes ou d’ex voto.