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et non de six à sept^ et on les eât trouvées dans une certaine proportion, tandis que rien de semblable n’a été constaté. En outre, il est bieu plusnaturel de penser qu’il avait pu facilement se glisser dans la monnaie en circnlaliou à cette époque dans l’Armorique, quelques pièces de certaines villes d’Espagne, rapportées par des individus isolément. comme nous avons vu et voyons encore de nos jours la même chose arriver pour nos sols coloniaux.

Tout au plus pourrait-on admettre leur assertion, pour les pièces de la colonie de Nismes rencontrées dans ta Vilaine eo si grand nombre, et encore, dans ce cas, manquerait-on d’élémens suffisans pour décider si elles auraient été importées dans Condale à la suite d’envois faits par l’Empire, ou bien par une légion venne de Nismes, soit par mer, soit par terre, en suivant la grande voie dirigée de Logdnnom (Lyon) à travers les provinces centrales de la Gaule jusqu’à l’extrémité de la péuinsule armoricaine, dans laquelle elle pénétrait depuis Jutiomagus (Angers), par une doublé ligne, l’une passant par Condtvicnutn (Nantes), et i>ariorigum (Vannes), et l’autre par Condate, pour se réunir un peu avant Fofvantum (Carhaix), et n’en plas former qn’une seule jusqu’à Gaocribate (port à la pointe du Finistère).

Toutes ces pièces coloniales, en en exceptant celles de Nemaunu (Ninnes), étaient remarquables par le peu de relief de leurs figures et de leurs lettres.

Elles provenaient, la plupart, de Caaarea Augutta (Sarragossé), de Vatmtia. de Copia, du Jfuntetpiuin de BUbilà. de Cetia, de Turasio (Tarragon), de Romulea, ou de l’Espagne Tarragonaise, et de la Betique, dans celle ultérieure, et de la colonie de Copia, sur les cfttes d’Italie, dans le golfe de Tarente. Biais à peine en compta-t-on huit à douze pour les plus communes, et deux à ^is pour les autres. Quant aux pièces de la colonie de Nismes, dont le nombre fut si considérable et si prépondérant, leur présence dans la Vilaine s’expliquerait par leur provenance de la métropole de Lyon, grand entrepôt ou bdtel des monnaies de l’Empire, de même que celle d’une quantité si extraordinaire de tant d’autres représentant l’autel de la même ville entre deux Victoires, provioidrait de la même source : le reste devhiit être attribué à des envois faits de l’Italie même.