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tisfait, autant qu’il me sera possible, aux devoirs de l’amitié et de la reconnaissance, je me contenterai de parcourir Paris dans tous les sens pour le plaisir de mes yeux. Faut-il vous le dire, monsieur ? je veux flâner à loisir. J’ai déjà vu le musée du Louvre ; le panorama de Paris s’est développé devant moi du sommet des tours de Notre-Dame ; j’ai fait le tour de la grande colonne que sa masse a défendue contre l’orage qui renversa la statue. — La voilà cependant à sa place, la formidable figure ; elle y est remontée d’elle-même sur les ailes de la gloire. Paris me paraît un vaste musée où l’on peut s’amuser et s’instruire sans autre peine que celle d’ouvrir les yeux et de regarder. Toutes les merveilles que les sciences, les arts et l’industrie peuvent produire sont exposées aux yeux et semblent venir au-devant de l’observateur. — En passant auprès d’une librairie, je n’ai pas besoin d’entrer ni de demander le catalogue : les livres sont là rangés avec ordre, je peux en lire les titres, je pourrais les prendre et les ouvrir sans la glace transparente qui les couvre sans les cacher ; les parapets des quais et des ponts en sont couverts ; d’ailleurs, ne voit-on pas annoncés partout, en énormes caractères, les chefs-d’œuvre de la semaine qui recouvrent ceux du mois passé ? — Combien d’aimables invitations écrites en lettres d’or me sollicitent dans mes courses ! combien de découvertes à faire dans une promenade sur les boulevards ! Mais c’est surtout le soir, lorsque je passe en voiture le long des riches magasins et des cafés resplendissants de lumière, que je jouis d’un spectacle nouveau dont je n’avais aucune idée. Tout ce que le génie du luxe et de l’industrie a su imaginer pour le plaisir et l’utilité du monde entier passe successivement devant moi à mesure que j’avance ; la glace de ma voiture devient un véritable kaléidoscope, une suite de tableaux merveilleux qui me donne une haute idée de la richesse et de l’ingénieuse activité des habitants ; et je garde jusque dans mon sommeil de la nuit l’impression de ces mille soleils que le