Page:Topffer - Nouveaux voyages en zigzag Grande Chartreuse, 1854.djvu/457

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

giquement que la joie est revenue dans le ménage. Autour de nous aussi l’on est très-content, car les amateurs italiens suivent toujours avec un intérêt sérieux les péripéties d’un ballet. Ni l’invraisemblance de la donnée, ni la pauvreté de l’intrigue, ni l’absence de paroles, ne peuvent prévaloir sur eux au point de les soustraire à cet empire qu’exercent sur leurs imaginations l’emphase mimique, le jeu cadencé et l’expression musicale mis au service d’un libretto d’ailleurs pitoyable. Cela vient sans doute de ce qu’ils sont plus naturellement, plus bonnement artistes que nous. Là où nous raisonnons, ils sentent ; là où nous résistons, ils se livrent.