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SEPTIÈME JOURNÉE.


Au jour, pluie atroce, vent orageux, on dirait que le soleil aussi a fini sa campagne et que les frimas ont commencé la leur. M. Töpffer ne sait que penser, que résoudre, même en projet, car il s’agit de passer aujourd’hui le col Ferret, que lui-même n’a jamais franchi… On déjeune pour voir venir. Les tasses sont inégales, les pots hétérogènes et le garçon très-sourd, parce que la campagne est finie.

Cependant Jean Payod, en brave homme qu’il est, en vrai guide de Chamonix, qui aime mieux passer pour faillible que d’exposer à quelque péril les membres ou les jours de qui que ce soit, s’en vient auprès de M. Töpffer, et il lui déclare qu’ayant passé une seule fois le col Ferret, il estime n’être pas à même de nous y guider avec une entière connaissance ; qu’en conséquence il s’adjoindra à ses frais, si on l’exige, un guide