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souvent on dut se résigner à donner au sol une pente un peu rapide ou à le couper par quelques marches d’escalier.

Quand tous les pâtés de maisons se trouvèrent ainsi percés de galeries occupant la longueur de leur premier étage, il n’y eut plus qu’à réunir ces tronçons épars les uns aux autres, de manière à en constituer un réseau non interrompu embrassant toute l’étendue de la ville. C’est ce qu’on fit aisément en établissant sur chaque rue des ponts couverts qui avaient la hauteur et la largeur des galeries et se confondaient avec elles.

Des ponts tout semblables, mais beaucoup plus longs, furent jetés de même sur les divers boulevards, sur les places et sur les ponts qui traversent la Seine, de façon que la rue-galerie ne présentait de solution sur aucun point et qu’un promeneur pouvait parcourir toute la cité sans jamais se mettre à découvert et par conséquent en étant toujours parfaitement à l’abri de la pluie ou du soleil.

Du reste, tous ces travaux furent exécutés avec cette rapidité fébrile qu’engendrent les Révolutions ; les ouvriers y travaillaient nuit et jour, et au bout de quelques semaines la transformation de Paris était complète et l’on pouvait commencer à en apprécier les résultats.

Dès que les Parisiens eurent goûté aux nou-