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de l’autorité. À notre grand regret, nous avons remarqué la même chose dans votre lettre.

« Vous écrivez que vous sympathisez avec notre désir de ne pas avoir de propriété foncière, et ensuite, comme pour nous forcer à y renoncer, vous dites que le gouvernement ne nous aidera pas à nous installer en communauté, qu’il est très difficile de modifier les lois foncières, et enfin vous doutez aussi que notre désir soit bon parce que notre commune peut occasionner des violences de personnes et ne peut exister que si chaque individu est privé de la possibilité d’avoir une propriété foncière. Tout cela, il nous est très difficile de le comprendre et l’est d’autant plus si vous êtes sincère en disant que vous sympathisez avec nous, car alors pourquoi nous écrire comme vous faites et ne pas vous adresser au gouvernement du Canada en attestant la raison de nos vœux ? De ceux qui nous sont vraiment sympathiques, nous sommes en droit d’attendre des paroles de réconfort, d’approbation, et non les paroles de blâme décourageantes que nous avons trouvées dans votre lettre. Tant que nous ne serons pas affaiblis et n’aurons pas perdu la foi dans notre