Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.

maintient pas, il n’y aura plus rien et que tout périra.

La réponse à cette question est toujours la même, il arrivera ce qu’il plaira à Dieu, ce qui concorde avec sa loi déposée dans nos cœurs et révélée à notre raison. Si le gouvernement se détruisait, comme c’est le but des révolutions, alors il est clair que la question : « Qu’y aura-t-il après la destruction du gouvernement ? » demanderait une réponse de la part de ceux qui détruisent le gouvernement. Mais la destruction du gouvernement, qui se fait maintenant, a lieu non parce que quelqu’un, quelques hommes veulent l’anéantir, il se détruit parce qu’il n’est pas en accord avec la volonté de Dieu, révélée à notre esprit et mise en nos cœurs. L’homme qui refuse de mettre ses frères en prison, de les tuer, n’a nullement l’intention de détruire le gouvernement, il veut seulement ne pas faire le contraire de la volonté de Dieu, ne pas faire ce que non seulement lui-même, mais tous les hommes sortis de l’état bestial reconnaissent absolument comme le mal. Et si avec cela se détruit le gouvernement, cela signifie seulement que le gouvernement exige le contraire de la volonté de Dieu, c’est-à-dire le mal, et