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une vie oisive, et son esprit s’assombrit de plus en plus ; le reste de son avoir s’en alla en boisson, et le malheureux finit par tomber si bas qu’il en vint à dérober à sa femme de vieux draps pour les donner au cabaretier en échange d’un verre d’eau-de-vie.

Les paysans, pour qui il avait été si dur, finirent même par avoir pitié de sa misère, ils lui donnaient de l’argent, pour qu’il pût boire et noyer son chagrin.

Il ne vécut pas longtemps de cette existence bestiale ; au bout d’une année à peine, l’eau-de-vie lui avait donné le coup de la mort.