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secours du staroste, essaya de lui lier les mains derrière le dos.

Ils luttèrent pendant cinq minutes.

Enfin Doutlov, aidé du moujik, parvint à décrocher les mains d’Ilia crispées sur sa chouba ; il se releva, puis releva Ilia, les mains liées, et l’assit sur un banc dans un coin.

— Je te l’ai dit, que les choses se gâteraient, dit-il encore tout essoufflé de la lutte, en arrangeant la ceinture de sa blouse. Pourquoi pécher ? Tous mourront un jour… Mets-lui un caftan sur la tête, ajouta-t-il en s’adressant au dvornik, pour que le sang ne lui monte pas à la tête.

Il prit la lanterne, se ceignit d’une corde et sortit pour s’occuper de ses chevaux.

Ilia, les cheveux en désordre, le visage pâle, la blouse chiffonnée, examinait la chambre, comme pour se rappeler où il était. Le dvornik