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mari. Puis, prenant un molleton de cheval qui, traînant dans l’écurie, avait trouvé depuis trois jours, grâce à Polikey, une meilleure place dans l’isba, elle s’ingénia à en boucher les trous des bottes, de manière à préserver son mari de l’humidité.

Lui-même, s’étant accroupi sur le lit, s’appliquait à arranger sa ceinture, pour qu’elle n’eût pas l’air d’une corde sale, tandis que la toute petite fille, dans le touloupe qui lui couvrait la tête et dépassait ses pieds, était envoyée chez Nikita pour lui emprunter son bonnet.

Les dvorovi augmentaient encore le tohu-bohu en venant prier Polikey de leur acheter à la ville, qui des aiguilles, qui du thé, celle-ci de l’huile, celui-là du tabac, et la femme du menuisier, un peu de sucre ! Cette dernière avait déjà pris le temps de faire bouillir son