Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/249

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voit que le petit moujik de Dieu est si content qu’il voudrait déverser sur quelqu’un l’excès de sa joie reconnaissante. Il salue et remercie Aliochka et Ignachka.

— Eh bien ! grâce à Dieu, voilà qui est bien. Car autrement que serait-ce donc, Dieu ! petit père ? Nous marchons pendant tout une demi-nuit sans savoir nous-mêmes où nous allons. Lui il vous mènera au but, petit père barine, sans compter que mes chevaux ne peuvent pas aller plus loin.

Et il se mit à sortir mes bagages du traîneau avec une activité fiévreuse.

Pendant qu’on transbordait mes effets, moi, résistant au vent qui me soulevait presque, je m’accrochai au second traîneau. Ce traîneau, surtout du côté du vent, contre lequel les yamchtchiks s’abritaient de leurs caftans, était aux trois-quarts couvert de neige, tandis que