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— Prends-le, ôte-le.

— Ordonnez-vous de couper la corde ? dit Egor Mikhaïlovitch. Donnez la hache, frères !

Il fallut renouveler par deux fois, aux gardes et à Doutlov, l’ordre de se mettre à l’œuvre, tandis que le « jeune » traitait Iliitch comme une charogne de mouton.

On finit par couper la corde, par ôter et recouvrir le corps. Le stanovoï annonça que le médecin viendrait le lendemain, et laissa partir tout le monde.

Doutlov, en remuant ses lèvres, se dirigea vers son logis. D’abord il ne se sentait pas bien ; mais à mesure qu’il approchait du village cette sensation désagréable se dissipait, et la joie envahissait de plus en plus son âme. On entendait, dans les rues, des refrains et des cris d’ivrognes. Doutlov, qui n’avait jamais bu,