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khaïlovitch, il vient de conduire son neveu au recrutement ; il va maintenant le racheter.

— Ah !… fit le stanovoï, et il continua son chemin.

— Tu rachèteras Iliouchka ? dit Egor Mikhaïlovitch.

— Et comment le racheter ? Y aurait-il là assez d’argent ? Et est-il encore temps ?

— C’est ton affaire, répondit le gérant.

Et tous deux suivirent le stanovoï.

Ils s’approchèrent de la maison des dvorovi, dans le vestibule de laquelle les attendaient les gardes puants munis d’une lanterne. Doutlov entra aussi. Les gardes avaient un air coupable, qu’on ne pouvait guère attribuer qu’à la mauvaise odeur qu’ils dégageaient, car ils n’avaient rien fait de mal.

Tous gardaient le silence.

— Où ?… demanda le stanovoï.