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avec cinq cachets de cire brune marqués d’une ancre.

La tante de Douniacha mit les deux mains sur sa poitrine ; ce fut à grand’peine qu’elle put articuler :

— Que tu m’as fait peur, Semen !… Je ne puis dire un seul mot. Je pensais déjà que ma fin était venue…

— Peut-on se présenter de la sorte ? dit la seconde servante en quittant l’abri de la jupe.

— Sans compter que tu as aussi troublé la barinia, dit Douniacha en sortant de derrière la porte. Pourquoi envahis-tu ainsi la dievitchia sans avertir ? Voilà un vrai moujik !

Doutlov, sans s’excuser, répéta qu’il avait à voir la barinia.

— Elle n’est pas bien, répondit Douniucha.

En ce moment, Aksioutka éclata d’un rire si aigu, si intempestif, qu’elle fut obligée d’en-