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dit Tolstoï, des endormeurs de la conscience. Mais il me semble que l’admirable romancier est un peu bien sévère et pour le vin et pour le tabac. Le vin est souvent un viatique et la cigarette une occupation. La bête fume, l’autre rêve et tout ne se termine pas toujours par le meurtre ou la folie.

Dans je ne sais quelle ordonnance, dont je pourrais retrouver la date, Louis XIV confond dans la même réprobation le jeu et le tabac.

Tolstoï ferait volontiers de même. Encore un coup, il ne m’appartient pas de décider s’il a tort ou raison. Je me récuse, n’étant, je vous le répète, ni buveur ni fumeur. Mais je me rappelle que Victor Hugo se félicitait, un jour, devant moi, non seulement de n’avoir jamais fumé mais de n’avoir pas bu, en quatre-vingts ans, la valeur d’un litre de spiritueux. De là peut-être sa robustesse admirable.

Il eût volontiers donné raison au comte Tolstoï.