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pas de sens, j’aurais pu le savoir tranquillement, j’aurais pu savoir que tel est mon sort. Mais je ne pouvais pas me tranquilliser par là. Si j’avais été comme un homme dans une forêt qu’il sait sans issue, j’aurais pu vivre ; mais j’étais comme un homme égaré dans la forêt et qui court de tous côtés pour trouver la sortie : il sait que chaque pas l’égare davantage et pourtant il ne peut se défendre de se jeter de tous côtés.

Voila ce qui était affreux !

Et pour me débarrasser de cet effroi je voulais me tuer : j’éprouvais l’horreur de ce qui m’attendait, je savais que cette horreur est encore plus terrible que la situation même, mais