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M. Bounakov[1] conseille de communiquer les conceptions de la façon suivante : « Le maître peut commencer la conversation de la manière qu’il lui plaira. L’un demande à chaque élève son nom ; un autre demande ce qui se passe dans la cour, un autre d’où chacun vient, où il habite, qu’est-ce qui se fait à la maison, et ensuite le maître passe à l’objet principal : « — Où es-tu assis maintenant ? — Pourquoi es-tu venu ici ? — Que ferons-nous dans cette chambre ? — Oui, nous travaillerons dans cette chambre et nous l’appellerons la salle de classe. Regardez tous ce qu’il y a en bas, sous vos pieds. Regardez, mais ne le dites pas. Celui que j’indiquerai le dira. Dis ce que tu vois en bas, sous tes pieds ? Répétez tous ce que vous avez appris et dit sur cette chambre. Dans quelle chambre sommes-nous assis ? Quelle sont les parties essentielles de cette chambre ? Qu’est-ce qu’il y a sur le mur ? Qu’est-ce qu’il y a sur le parquet ? »

« Le maître, dès le commencement, établit l’ordre nécessaire pour le succès de l’enseignement : chacun doit répondre seulement quand on l’interroge, les autres doivent écouter et pouvoir répéter les paroles du maître ainsi que celles de leurs camarades ; les élèves doivent, en levant la main gauche, exprimer le désir de répondre quand le maître s’adresse à tous ; ils doivent articuler lentement, sans bâiller,

  1. L’École et la famille, pages 18-19.