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AVERTISSEMENT DE L’AUTEUR.




Je viens d’achever après quinze années d’un travail assidu l’Histoire du Consulat et de l’Empire, que j’avais commencée en 1840. De ces quinze années, je n’en ai pas laissé écouler une seule, excepté toutefois celle que les événements politiques m’ont obligé à passer hors de France, sans consacrer tout mon temps à l’œuvre difficile que j’avais entreprise. On pourrait, j’en conviens, travailler plus vite, mais j’ai pour la mission de l’histoire un tel respect, que la crainte d’alléguer un fait inexact me remplit d’une sorte de confusion. Je n’ai alors aucun repos que je n’aie découvert la preuve du fait objet de mes doutes ; je la cherche partout où elle peut être, et je ne m’arrête que lorsque je l’ai trouvée, ou que j’ai acquis la certitude qu’elle