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Avi ANALYSE son frère , le dissipateur, a trop de fierté pour la marier élégant d’Atl1ènes, qu'elle a ruiné; un militaire babylo sans dot : il exige que le prétendant accepte une petite nien, fat ridicule, qu’elle dupe et pîlle à plaisir; enfin, un terre, le seul bien qui lui reste. Cependant le père revient, campagnard candide qui, la nuit, escalade les murs d’nn il apprend les désordres de son fils et la, noble conduite de jardin pour porter à la belle ses hommages nll'argenl.q¤1’il son ami. ll pardonne au jeune homme, et dote sa, hlle vole à son père. avec les nouvelles richesses qu’il rapporte, La friponne fait accroire au Babylonien qu’elle zi un La profonde philosophie des anciens éclate dans le pro- enfant de lui· Uno servante , qui la seconde à merveille logue. C’est le Luxe ou la Débauche , mère de Plndigcnce, dans les tours qu’elle joue à ses amants, lui procure un qui expose lc sujet. nouveau-né. Uexecllent militaire, heureux d'etre père, Celle pièce offre un tableau interessant des prodigalités Paye pour lc berceau , pour les longcs , pour Io sage- d’un jeune étourdi. Acoté figure un autrejeuue homme, femme, pour la nourrice, pour la remueuse, pour les docile aux conseils de son père, sage et vertueux. Ce sacritices ouv dieux, etc. Cette scène est d’un excellent contraste est dramatique et moral. L'esclave qui voudrait comique. Phronésie cmploie,avec les deux autres amants, sauver son maitre dc I’abîme du désordre et de la déban- des moyens de coqnetterie et des ruses différentes pour en che , est un role neuf et bien tracé. Destouches l’a imite obtenir de l’or et des présents: elle les met à sec comme dans le Dissipateur. Pasqnin qui, par un fonds d’honne- le militaire. teté, gémit des prodîgalites de son maitre et n’en profite Il se trouve que le vrai père de l`enfant enlevé est Di- que par entraînement, par esprit de corps , pour ne pas narquc. C'est le fruit d’une liaison secrète avec une Athé- paraitre un sot valet, estune copie française de Stasinie, nienne qu’il a séduite. Il est forcé de l’épouser et do Le vieillard pour qui renoncer à la courtisrme. Phronésie se console de cette . . , . erte avec les deux amants uilui restent et ui luttent Le www d mmm um sm tous les plmm" pour elle de tendresse et deîirodigalités; mnisîzlle a pitié est pris aussi du Trésor de Plaute. M. Mudet, on compo- d’cux ; cllc met du au combat en eonsentant à les rendre rant les deux ouvrages, a fort bien montré les di|`(`éI‘€llC€S heureux l’im ct l’autre à la fois. QUE Cümmüüdüll IE goût (WS deux 1\8ll0¤$· L€Dî—¥·9î11ü€€ü7' Cette piece, très-estimée des critiques de Vantiquité, pa- manque souvent. de verité et ne se soutient que par l'3gl’é— raltra d’une extrème indécence. On n’entend pas la justi- ment du style et le jeu des acteurs. Le T réso? est |JlUS tier; mais , le sujet pardonné, on trouvera des scènes naturel et par conséquent plus comique. On y trouvera singulièrement plaisantes ct des mots charmants. Les plusieurs scènes eircellentes. L’indiseret qui juge et con- diftkîrents caractères des amants forment des contrastes darmne son voisin sur les apparences, sur la rumeur pu: pm wmgquü Le mp, de phmmgm est [racé de main de bhque ,' est une ingéniense IOQOD de lïl0l”&llB· Lô [NFOCÉÉG maitre ; c’c5t la coquctterie avec toutes les ressources de la dc l’ami, qui veut épouser la sœur sans dot pour sauver le ruse et toutes les séductions dela beauté. frère ruiné par une folle conduite, est noble et touchant. C’est bien le caractère généreux de la jeunesse. 1 · 1 — · Au troisième acte, le tableau de l'amour, de ses séduc- LL Rl1.\ LNAN I` . lîZ;‘î§êE,.î‘,î”.?2;î,‘;tJl?nf§,fiî‘îIî;”î2‘llLElîJl‘â"§îi2;ï§S§'îl‘àî;: d ·~;= gg-; $5* ·]~·=**¥ ¢*irà*=* W Pe ·r~r;**·1·** 3** tune en débarquant, ont une élévation, un coloris poé- U **0 8 ES Ii`"hCm`S’ mm iplece Éiîm pm-C R- tique digues de utac. mu on sera i~m»oi.itn ulm de mere ···* ¤··=***·=v~*·*a ‘·‘- *51** *=ê* ëdf et vrgjrmm M la scène où le père du dissipateur écoute sérieusement dmœ’Le b"*'"°’“'?“f1°f"*É“t’"’ par CS ia. Cain rr peu les contes ridicules d’un passant,et lutte de subtilité avec |€S}œ’ lin peu ""S’ lim "mh mm IBS confus d Im .ma"` œt aventurier, malgré son âge et son raracrèrr vais sujet sont toujours dangereux, qu il emploie des A la lin, le mariage se conclut sans que les époux parois- "’a“œ°"°S È°"p“b]eS Pour en assura 1¤ë··re» qu li (`"` rem On rr pensé que le dérwûrrrcm émir Lrorrquér mm rasee rourberies siirlfourherues poursoutemr ses machines, M_ mmm observe avec raison quirm rideau perpétuel Jusqu a ce que cet edihce de ruse et de mensonges écroule litlchait Fintérieur de la famille et le secret des aflections et ecnfsele r¤*ü·*¤ °°?5°‘"Fl` avec cf'"' qu I a "°Pé°°"té· domestiquœ On remarquera aussi , comme Iémorgrmgc Un jeune liornnre livré, en l absence rioson père, à dc la common mrémum des femmes, que IB père, le toutes les prodigalites,a toutesles <lel>auches,enlralué par frère meme, disposent de Iajeone tille sans la consulter IBS CODSBIIS ‘l un Èsckwe °°"`°}npu il par 1 ewnlple d un le mom du mondà Mm n·émt_œ rm aussi mmc usage carnarade , libertin consomme. linlm , pour assurer sa min la rév motion, un·w·o panua la noblesse? ‘““"*= " “ “°"‘îP" E'"? “"*‘*"î"?° ?"°° 1 ‘“g““È d "" '¥"’"°'· Orl tr.Om,er3 des tram rmmrques assez mrdjr I œlrrrcr tendant qu il s enivre et tait'] amour, le pere resnent su- par exemple : Arriver aux honneurs par la honte, tel bltemeliy Grîmde r‘j"lF""l“‘*"'“' Husjwms gmmqmnc pe"` est pœpm du œmpr Lupm du temps de www rm sentqu a fun-. Maislesclave les rassure et promet deles l.èg“e_t_p pas www P M n;gnBm_t_p pas toujours? tirer de ce mauvais pas. ll leur recouunan,do seulement du M_ Levée dit qtpp ü ûcœmmodé (Cite pièœ pûur la se ret,irerdansleI`o11«l dciamnisonrponr n euepomtupei-· Süènc française. cette hnimtion ira pas été mp;-4·ymgge_ I Ens; puis1lïco¤2tau·d:vantrdu vioçllzirjdtot I ernpleohe rl ep- rer en luirlsan que amaisones ha iee par es espri s LE RUSTHE. mfrrnaux, par des ombres terribles, il en donne pour I px·envc le bruit des assrettos et desrrcoupesrqu ou entend Cc sujet scanrlalise un peu notre morale. Gest un pèrg | de loin. Le bou Tllé|'0]ll(l€,|(]l10|(]l| il nc soit plus un en- qui consent à prêter son propre enfant nouveau-né à sa îïlllî, È lJ€ü¤C0“P Plèsv C"°‘t 3** revenants et “’°5€ PM maitresse pour Vaider ài dupor et à esoroqner un autre entrer. Voila notre jeune homme sauvé. amant Mais l’hahitude de vivre chez les courtisunes, er Mais un autre danger éclate tout à coup.'L’usurier qui la puissance paternelle, qui considérait l’enfant comme a prete l’argcnt nécessaire aux amours de Plnllolarlièsvîent une propriété, autorisaient une action qui nous révolte. demander quand il sera payé. Cet emprunt evcille Pollen- Plironésie est le modèle de la courtisane avide et rusée. tion du vieillard. M ois Yesclave trouve, dans son génie, un Phroniisie n’u pas moins dc trois amants, Dlnarquo, jeunc l expédiant merveilleux. La maison u’élant plus habitable,