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Formation

Enfin, une fois qu’on a l’assurance d’être dépanné dans de multiples cas de figure, il importe d’apprendre à se servir d’un logiciel. On trouve maintenant de très nombreux organismes qui proposent une formation aux outils logiciels. Du club informatique de quartier, où le spécialiste local vous enseigne les rudiments de l’informatique, voire plus, jusqu’aux cours intégrés aux formations universitaires et aux cabinets de formation spécialisés qui dispensent (fort cher d’ailleurs) des sessions de quelques jours, l’offre est abondante.

Pour ce qui est du logiciel libre, l’offre est beaucoup plus limitée. La formation sera uniquement dispensée par la SSLL qui installera le logiciel dans la structure. Il y a fort à parier que, ne faisant qu’installer un logiciel et le paramétrer, ou au mieux programmer une fonction, elle n’aura pas suffisamment d’expérience de l’application pour former des clients à son utilisation. C’est le principal point faible du logiciel libre, partiellement compensé par la simplicité voulue des logiciels libres. Cependant, si la SSLL pratique de manière avancée les méthodes de développement agile, qui impliquent une communication poussée avec le client et une connaissance approfondie du logiciel, il est possible qu’elle puisse dispenser une formation adéquate.

Raisons économiques

Nous avons donc vu que les logiciels libres complètent l’offre logicielle déjà proposée par les éditeurs traditionnels de façon pertinente, puisque les produits à code source ouvert sont à la fois performants, adaptables, fiables et peu coûteux. De plus, ils commencent à être répandus, donc leur popularité devrait assurer un remplacement rapide des solutions propriétaires. Or, même si on observe une progression de leur diffusion, nous sommes loin d’assister à un raz-de-marée.

La principale raison, outre un effet d’inertie certain et inévitable, est probablement ce qu’on appelle le coût de migration. En effet, pour un service qui doit changer de logiciel, il existe tout un ensemble de coûts à envisager. Le coût de migration doit absolument être équilibré par les économies apportées par le nouveau logiciel. Ce coût de migration, ou coût de sortie est encore augmenté par la fermeture des logiciels propriétaires, qui empêchent l’export des données, ou d’outils propres à un logiciel (tels que les scripts). Ce coût se décompose en :

  • coûts liés à l’indisponibilité ou à la production moindre de l’unité documentaire :
    • pendant le transfert de la base ancienne vers la nouvelle (souvent impossible directement, du fait du format de données fermé de l’application (qu’on adopte ou non un logiciel libre) : il faut alors tout ressaisir) ;
    • les documentalistes doivent être formés au nouveau logiciel, ce qui entraîne forcément une baisse de la production pendant ce temps ;