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L’adaptabilité des logiciels libres

Le facteur de supériorité qui est assez souvent avancé est la possibilité d’adapter réellement le logiciel à l’usage qui en sera fait, c’est à dire aux besoins définis au moment de choisir un logiciel, avant que le choix du libre ait été fait. Le code du logiciel étant ouvert, l’organisme utilisateur peut tout à fait ajouter la fonction ou le module qui lui manque. Bien évidemment, ces raisons ne valent pratiquement que pour des grosses structures qui ont les moyens de modifier le code du logiciel, soit parce qu’elles disposent du personnel compétent en interne, soit parce qu’elles ont les moyens financiers pour faire réaliser ces modifications par un prestataire externe. Le logiciel libre convient donc plus particulièrement aux grosses structures. Quant à elles, les plus petites n’adopteront un logiciel libre que s’il remplit tous les besoins du service de documentation, ou la plupart d’entre eux, puisqu’il est peu probable qu’elles puissent programmer elles-mêmes les fonctions complémentaires. Mais de toute façon, une petite structure ne peut pas s’offrir la plupart du temps un logiciel dédié à la documentation, car ils sont vendus à des prix bien trop élevés. Ce qu’elles peuvent par contre faire avec un logiciel libre, c’est soit en adopter un qui a déjà été modifié pour un usage similaire au leur, ou demander leurs propres modifications à la communauté des développeurs (sans certitude d’obtenir ces modifications). Elles peuvent également en adopter plusieurs incomplets séparément mais qui utilisés ensemble constituent une solution complète, pour le même coût de licence qu’un seul logiciel libre (c’est-à-dire rien la plupart du temps). Un autre facteur avantageant les logiciels libres est leur architecture bien pensée dès le départ, ce qui leur donne une plus grande souplesse de fonctionnement, une plus grande portabilité, et plus de légèreté : ils ont besoin de moins de ressources pour fonctionner (ainsi Greenstone fonctionne sur de vieilles machines équipées de Windows 3.1, ou inférieur). Une fois écrit, un programme libre pourra ne pas évoluer pendant des années ; c’est d’ailleurs le propre d’un standard : une fois fixé, il n’évolue plus (voir la taille des boulons de 12 qui n’a pas varié depuis le XIXe siècle). C’est ainsi que la syntaxe du XML version 1.0 a été diffusée le 1er février 1998. Cette syntaxe n’a pas connue d’évolution depuis, elle n’est même pas passée à la version 1.1. Ces architectures stables sont par contre plus longues à concevoir, et font parfois qu’il est plus long de finaliser un logiciel libre en version 1.0. L’ajout de nouvelles fonctions en est en contrepartie par la suite facilité. Les logiciels libres sont donc assez souvent choisis pour répondre à de nouveaux besoins dans des entreprises ou des administrations de grande taille. Les raisons qui poussent à l’adoption de ces logiciels sont :

  • le respect des standards ;
  • la pérennité et la qualité des produits ;
  • et le prix.

Ces solutions à base ou autour du libre sont choisies par des organisations qui soit ont de nouveaux besoins, soit ne peuvent plus utiliser leur logiciel (trop insuffisant, ou par cause