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Et en dehors de ces logiciels qui ne touchent pas au cœur du métier de documentaliste, quels sont ceux qui permettent de gérer un fonds documentaire.

Le web comme moteur de modernisation

Ainsi, la volonté d’utiliser des technologies nouvelles a poussé certains éditeurs à inclure la possibilité d’éditer sur le Web à partir d’outils qui n’étaient pas prévus pour cela : pour rester généralistes, citons Microsoft Word, qui exporte désormais les documents dans un format proche du HTML, et Microsoft Access qui permet la consultation en ligne des bases de données conçues avec ce logiciel. Cependant, bien des sociétés ne se sont pas contentées de ces outils hybrides et rudimentaires, et ont opté pour des solutions plus évoluées : une suite HTML complète (Dreamweaver, et les modules additionnels édités par Macromedia), ou des solutions encore plus coûteuses, mais intégrant la base de données au Web dès sa conception de la base (Cindoc par exemple le permet). Il existe des logiciels libres particulièrement performants dans le domaine des bases de données et de la mise en ligne de contenu. Certains sont intégrés à des suites logicielles propriétaires (comme le serveur Apache, dans Loris v 3.5.1 d’Ever Team SA). De nombreux mettent en œuvre le langage SQL, à la base de nombreux logiciels de gestion de bases de données. Il en existe plusieurs qui ne nécessitent pas l’utilisation d’Unix ou de Linux pour leur installation. Enfin, des éditeurs ont décidé d’intégrer une part de logiciel libre dans leurs produits. C’est le cas de Dipmaker, commercialisé par la société DIP comme module additionnel de son logiciel documentaire propriétaire, dont les sources sont accessibles à l’utilisateur. Celui-ci n’est donc pas prisonnier d’un logiciel, les données saisies avec l’un sont récupérables et exportables pour leur utilisation vers un autre logiciel, en faisant appel aux services d’un informaticien, même si DIP disparaît. Pour la mise en ligne de contenus, le mémoire de Nathalie Cornée cite plusieurs solutions, adoptées par des entreprises : Zope (sous licence particulière, la ZPL : Zope public license), qui a été mise en place cette année dans plusieurs structures (comme la CNCC [Compagnie nationale des commissaires aux comptes], ou la chambre des Métiers du Nord-Pas-de-Calais), et SPIP (Système de publication pour l’Internet), utilisé par l’Université de Rennes, mais aussi par Sud-Ouest pour la mise en ligne de contenu : on parle de Content Management System, (CMS, Système de gestion de contenu). Ces structures ont fait le choix du libre à un moment où, ayant déjà un service de diffusion d’information informatisé, elles ont voulu utiliser les opportunités offertes par le Web pour accroître leur efficacité. Dans le cas de l’adoption de Zope, il est clairement avancé par les responsables du choix dans les cas cités que la solution libre leur semblait supérieure techniquement et fonctionnellement. Pour SPIP, c’est la simplicité de mise en ligne de contenu, accessible au néophyte, qui a convaincu (voir aussi Annexe D). Zope peut être associé à Collaborative portal server (CPS, serveur de portail collaboratif). Ce logiciel est un exemple d’outil de travail collaboratif. Les wikiwikiwebs en sont un autre. Ils sont prévus pour éditer facilement le contenu, afin de permettre une