Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/85

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100. — O misère de l’homme ! de quoi n’es-tu pas esclave pour de l’argent !

101. — C’est même chose de dire du bien non mérité que de dire du mal de ce qui est bien.

102. — D’une petite cause sort une grande ruine.

103. — La constance n’est pas de commencer, mais de persévérer.

104. — On ne doit rien craindre autant que la méchante renommée : elle naît des vices.

105. — Un vase brisé peut se raccommoder s’il est cru, mais non s’il est cuit.

106. — Le suffrage naît quand l’espérance meurt.

107. — Ce qui est beau n’est pas toujours bon, et en cette erreur, on voit beaux parleurs sans aucune doctrine.

108. — Qui veut s’enrichir en un jour est gêné tout l’an.

109. — Le souvenir des bienfaits est fragile chez l’ingrat.

110. — Reprends l’ami en secret et le loue en public. Demande conseil à qui se corrige lui-même.

111. — Qui craint les périls ne périt pas par eux.

112. — Il y a du mal qui ne me nuit pas et du bien qui ne me réjouit pas non plus.

113. — Qui offense autrui n’est pas en sûreté.

114. — Ne soyons pas dupes du passé.