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a fait taire sans l’affaiblir. Mais cette douleur se tempère à la vue de votre altesse royale ; nous nous disons que Marie-Antoinette revit en Marie-Thérèse ; ce sont les mêmes vertus, c’est le même courage, et en voyant briller en vous, Madame, les sentimens religieux de deux princesses, les cœurs apaisés se rouvrent à l’espérance et aux consolations. »

Madame a répondu :

« Je suis vivement touchée de votre démarche. Les souvenirs que me rappelle la lettre miraculeusement conservée et écrite par une main si chère, me causent une émotion trop grande pour répondre comme je le voudrais a votre empressement. »

Tels sont les renseignemens que nous avons pu rassembler à la hâte sur l’histoire des deux pièces précieuses dont nous offrons une imitation au public. Le temps en fera peut-être découvrir quelques autres, mais il faut nous contenter de ceux-ci pour le présent : nous sommes si près des événemens, qu’il serait peut-être trop révoltant de tout savoir ! Bénissons plutôt mille fois la Providence qui nous a conservé ces leçons de toutes les vertus écrites sur les autels du crime, et sous les yeux mêmes des méchans. Relisons sans cesse ces Testamens précieux, si dignes de toute notre vénération, et nous y puiserons chaque jour plus d’horreur pour les temps dont nous sortons, plus d’espérances pour l’avenir, et plus d’amour pour nos souverains légitimes.



DE L’IMPRIMERIE DE GILLÉ, RUE SAINT-JEAN-DE-BEAUVAIS, N.° 18.