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pas à moi. Lui, c’était un vrai cocher !… Il n’avait qu’à vivre…

Iôna se tait quelque temps et reprend :

– Oui, mon vieux cheval, c’est comme ça, plus de Koûzma Iônytch !… Il a voulu nous laisser derrière lui. Ça lui a pris ainsi tout d’un coup, et il est mort sans raison… Tiens, supposons que tu aies un poulain, que tu sois sa mère, et, tout à coup, ce poulain te laisse après lui ; ne serait-ce pas malheureux ?…

Le cheval mange, écoute et souffle sur les mains de son maître…

Iôna s’oublie et lui raconte tout.


FIN



Note