Page:Tamizey de Larroque - Etude critique sur l’ormée à Bordeaux et Le journal de J. de Filhot.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 12 —

de toute notre estime et de toute notre sympathie l’avenir, comme le passé, d’un tel travailleur.

Revenons un moment à l’Ormée pour déclarer que si l’ouvrage de M. Communay, considéré au point de vue historique, est digne de l’attention de tous ceux qui aiment les monographies où le sujet est épuisé, il est non moins digne, au point de vue national, de tous ceux qui aiment la France. Du récit des excès de ces mauvais citoyens appelés les Ormistes, se dégage une haute et salutaire leçon qui s’adresse surtout aux orageuses années de la fin de ce siècle : c’est que la guerre civile est le plus exécrable des fléaux, c’est que rien ne doit jamais décider un homme à se révolter contre sa patrie, parce que la patrie est sacrée, parce que c’est une mère, et que frapper une mère, c’est le crime des crimes, le crime à jamais maudit.