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réclame une somme de 6 000 livres, versée par lui, pour obtenir la liberté de Jacques Filhot, son gendre », et les « Lettres de provisions de l’office de trésorier de France et général des finances en la généralité de Bordeaux, en faveur du sieur Jacques Filhot » (10 novembre 1654).

Nous devons des éloges particuliers aux notes dont M. Communay a enrichi son beau volume. Ces notes, fort nombreuses, sont souvent très développées, toujours très intéressantes. Les rectifications y abondent, et, pour citer seulement une des premières pages (la onzième), nous dirons que du même coup l’habile critique y redresse deux erreurs, une d’un bien savant membre de l’Institut qui, dans son édition des Historiettes de Tallemant des Réaux, confondant le fils avec le père, attribue à Benjamin I de Pierre Buffière, tué sous les murs de Libourne le 26 mai 1649, la traduction en vers du sonnet italien de Ménage à Mme de Sévigné, composée en 1654 ou 1655 par Benjamin II de Pierre Buffière ; l’autre, des auteurs de la France protestante, qui prolongent jusqu’au 11 mai 1684 l’existence de Benjamin I et nous montrent ainsi la victime du combat de Libourne se survivant pendant trente-cinq ans. Dans la plupart des notes suivantes on trouve d’alléchantes particularités ; par exemple, dans celle qui est consacrée à la fille du conseiller des Tranquars, Catherine de Queux, mariée fort jeune à Gabriel de Calvimont, seigneur de la Mothe-Montravel, classée parmi les personnes de France dont la beauté était proverbiale, et si follement