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ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

sont d’une telle nature que je frémis moi-même d’y penser… » Après que l’Assemblée, dont il avait ainsi excité la curiosité, lui eut donné toutes les assurances qu’il désirait, il feignit encore d’hésiter à s’expliquer. « Je n’oserai jamais, reprit-il sur le ton le plus hypocrite, vous proposer des moyens qui blesseront votre humanité… Cependant si vous l’exigez absolument. — Oui, oui., nous l’exigeons. — Eh ! bien, Messieurs, je vais vous obéir… Des événements imprévus nous ont précipités, malgré nous, dans une révolution qui produira les plus grands crimes… Elle est trop avancée pour qu’on puisse rétrograder… Or, ce n’est que par les moyens de terreur qu’on parvient à se mettre à la tête d’une révolution… Il faut donc, quelque répugnance que nous y ayons tous, se résigner au sacrifice de quelques personnes marquantes… Et il fit pressentir que Foullon devait naturellement être la première victime, parce que depuis quelque temps, disait-il, on parlait beaucoup de lui pour le ministère des Finances, et