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Anvers, et il y peignit plusieurs tableaux d’église. Ayant fait un second voyage en Angleterre, il y fut honoré, chéri par le roi Charles Ier, et y peignit un grand nombre de portraits. « Van Dyck devint fort riche ; sa dépense prodigieuse, ses équipages brillans, sa table ouverte à tout le monde, et son nombreux domestique, n’auroient même point dérangé sa fortune, s’il avoit fait comme son maître, méprisé le prestige des alchimistes… Il vit en peu de temps s’évaporer, par le creuset, l’or qu’il avoit créé par son pinceau[1]. »

Il épousa la fille de milord Ruthven, comte de Gorée, une des plus belles femmes de la Grande-Bretagne, d’une maison illustre, ruinée. Il mourut en 1641, âgé de quarante-deux ans.

« On peut juger des sommes prodigieuses qu’il avoit gagnées, par ce qui lui resta après des dépenses excessives, et sa folie du grand œuvre : on lui trouva cent mille risdales ou pièces de huit. »

  1. Descamps.