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sieurs au Musée Napoléon. Celui qui représente le Couronnement de la Vierge, et qui étoit autrefois au palais du Luxembourg, réunit des beautés du premier ordre : la force du coloris, l’énergie du pinceau avec laquelle sont rendues de mâles vérités, montrent d’abord à tous les yeux que c’est l’ouvrage d’un grand maître. Les nombreux travaux dont Lanfranc fut chargé, lorsque les Carraches, le Guide, le Dominiquin vivoient encore, prouvent l’estime qu’on avoit pour lui dans son temps, et l’on ne fait pas tant de sensation sans beaucoup de mérite : bien que le nombre de ses partisans soit diminué depuis sa mort, et qu’il soit placé quelques crans plus bas qu’Annibal Carrache, le Dominiquin et le Guide, il jouit encore d’assez de réputation pour être compté parmi les savans élèves des Carraches, et les peintres fameux de l’Italie.