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plus de vérité d’effet et de couleur ; et plus de perfection dans l’ensemble et dans tous les détails.

Élève de Rembrandt, il lui ressemble par la vigueur, par l’harmonie de la couleur, et par le clair-obscur. Comme son maître, il a souvent éclairé les objets d’en haut, et avec des lumières étroites ; et l’un de ses caractères distinctifs est d’avoir donné des effets rembranesques à des objets dont le fini va jusqu’à l’excès. Dans toutes les autres parties, il ne ressemble point à son maître. Rembrandt est plein de poésie, d’enthousiasme et de génie. Gérard Dow ne paroît guère que patient et laborieux imitateur de la nature immobile, ou dans un très-foible mouvement. Il n’a guère choisi que des sujets dans lesquels l’imagination et la sensibilité ont bien peu l’occasion de se déployer. L’un a une manière de peindre heurtée, qui de près semble très-négligée, et qui produit le plus grand effet à une certaine distance ; l’autre, au contraire, ayant la plus adroite main, a une manière propre, soignée, et qui paroît d’autant plus étonnante qu’elle est regardée de plus près.

En convenant que tous les genres sont bons