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VAN DYCK.


Élève, rival et ami de Rubens, Van Dyck a fait des tableaux d’histoire, d’une très-belle couleur, de la plus belle harmonie ; ils ont du mouvement et de l’expression ; par eux seuls il pourroit avoir beaucoup de célébrité : l’on peut s’en convaincre en voyant ceux du Musée Napoléon, et particulièrement celui dans lequel S. Martin partage son manteau, et celui connu sous le nom de la Mère de Pitié, deux chefs-d’œuvres de force, de richesse et d’harmonie de ton : mais il a fait bien plus de portraits, ouvrages admirables, et il a bien moins de rivaux dans ce genre, où s’est étendue et fixée sa grande réputation. Sans doute un talent extraordinaire et particulier pour le portrait l’a entraîné vers cette sorte de peinture, où tant de travaux lui ont été offerts, qu’il n’a guère pu faire autre chose ; carrière brillante, dans laquelle il moissonnoit, en courant, et les trésors et les lauriers.

Ses caractères distinctifs sont une couleur parfaite, une manière de peindre spirituelle et facile, un clair-obscur d’autant plus éton-