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ANATOLE BAJU
ET LES
COMPAGNONS DE VERLAINE


Ce fut dans le courant de l’hiver, en 1884, que Paul Verlaine, à l’âge de quarante ans, réintégra Paris, qu’il ne devait plus quitter jusqu’à sa mort. Ayant échoué dans ses tentatives agronomiques et renoncé à cultiver la forêt des Ardennes, qui, pour toute récolte, donne aux poètes la rose de Titania ; ayant aussi fermé les paupières du bel enfant Lucien Létinois, Raimbaud de sa maturité, dont l’image resplendit, comme à travers les gemmes d’un reliquaire, dans les poèmes de Bonheur, Verlaine jugea le moment opportun de reprendre le harnais littéraire. Il n’ignorait pas l’admiration enthousiaste que la