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vier aux symposium cabalistiques de l’avenue Trudaine.

Mais, voilà que, neuf mois (le temps de perpétrer un gosse), après la fin douloureuse de son compagnon d’enfance, il lui consacre une émotion rétrospective, le filandreux honneur d’une chronique étoupeuse et bondieusarde. Étrange, n’est-ce pas ? comme dit Vascagat, suzerain des vieilles bêtes. Étrange ! pas le moins du monde.

Ayant donné tous les gages de servilisme que peut fournir un pied plat de sa sorte ; ayant emboité le pas au « général de cirque » et ramassé le crottin des vivelarmées, Barrès escompte déjà, pour sa future veste, le bon vouloir de l’aristocratie nancéenne. À ces causes, il flagorne les Guaita. Il retrouve les phrases dont, la veille d’Une journée parlementaire, il pourlécha Sarcey, « esprit net et judicieux ».

Il orne ces obsèques rétrospectives de courbettes aplaties, et, sur le tombeau même de celui que, par convenance ou pudeur, il devrait oublier, prostitue jusqu’au souvenir à ses ambitions de cuistre, à ses ambitions de misérable cancre, de gredin politique et de grimaud lettré.