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La nuit est sombre et mon cœur est peureux — pourtant je saisirai la lampe ; j’ouvrirai les vantaux et j’inclinerai mon accueil. Car c’est ta messagère qui se tient devant ma porte.

Mains jointes, je l’honorerai de mes larmes. Je répandrai le trésor de mon cœur à ses pieds.

Et elle s’en retournera, son message accompli, laissant sur mon matin son ombre sombre ; et dans la maison désolée rien ne restera plus, mon Seigneur, que moi-même à t’offrir en suprême don.