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Une importune outrageuse tempeste
Sifflant, grondant, bruyant, & s’eslevant, &c.

Et toit apres au milieu,

Entre les feux, le tonnerre & la pluye,
La nuict, la gresle, une ardente furie
D’orage emporte &c.

Encor au mesme lieu, faisant la comparaison à un Pin renversé.

Le fait verser, fracassant & courbant
Tous les buissons qu’il rencontre en tombant.

Et autres que je laisse à recercher pour qu’un desireux de bien escrire.

Ces autres sont de Jacques Pelletier, mon tres-intime amy, la inemoire duquel m’est fort agreable. En ses quatre Saisons il descrit ainsi des batteurs de bled, qu’il semble qu’on les yoye en mesme action,

Consequemment vont le bled battre
Avecques mesures & compas,
Coup apres coup, & quatre à quatre,
Sans se devancer d’un seul pas &c.

En sa Suyte de Poësie inseree à la fin de son docte art Poëtique, il depeint ainsi le chant de l’Aloüette,

Elle guinde d’un Zepyre
Sublime en l’air vire & revire ;
Et y declique un joly cry,
Qui rit, guerit, & tire l’ire
Des espris mieux que je n’escry :

Le docte du Bertas au cinquiesme jour de sa premiere Semaine l’a ainsi descrit,

La gentille Aloüette avec son tire-lire
Tire-lire à liré, & tire-lirant tire