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ADJONCTION
d’autruy.

Un de mes pere grands m’a appris cestui-cy, que mon magister me donnoit en des Exemples, sans y mal penser. Flere, loqui, nere, bac Statuit deus in muliere : Hoc est, id eft, c’est à dire, en François, Filer, causer, pleurer, & braire, C’est tout ce que femme sçait faire.

Et cestui-cy quoy ?

Mensibus erratis, purißima vina libátis.
R. quibus est nullum diluat una merum,

Le grand sçauoir de nos bons peres-grands consistoit en ces vers Rimoiars, & n’estoient trouvez bons, s’ils n’estoient enrimez : comme,

Omnis mensa male ponitur absque falen
Deterius verò ponitur absque mero,
Vis fieri levis, sit tibi cæna brevis.

Lequel dernier je n’ay pas tousjours trouvé bien veritable. En voicy d’autres,

Vera quidem res est, patrem sequitur sua proles :
Et sequitur leviter filia matris iter.

Item & hoc,

Vulpes amat fraudem, lupus agnum, fæmina laudem,
Vulnus amat medicus, prebyter interitus.

Et illud.

Destruit os oris quicquid lucratur os oßis.

Mais il ne feroit jamais jour, si je voulois tout ramasser ceste vieille feraille, qui n’est mie de debit auiourd’uy, mais si est-ce que je prens plaisir d’en rire : aussi en ay-je ce bien, pour le moins,