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ché, ensemblement : qu’on dit luy avoir esté osté, pource qu’il n’avoit pas voulu desadvouër son livre.

De ces Acrostiches a pris source une ingenieuse forte de jeu, & propre à resveiller les esprits, que j’ay souvent veu practiquer entre les Damoiselles. On demande en premier lieu à chacun de la compagnie le nom de son amie, ou de son amy. Et puis, s’il est fidele amant ou amante, on l’exhorte de faire une louange sur chasque lettre qui est au nom d’iceux. Comme sur

MMignarde
АAmiable
RRiante
I Ioyeuse
EEntiere.


PPrudent
I Iuste
EÉloquent
RReligieux
RRare
EEstimé.

Quand chacun a poursuivy de mesme, selon l’ordre, & que l’on a esté bien empeché, pour diversifier à trouver des autres louanges : L’autheur du jeu vient proposer que le donzel ou la donzelle que l’on a choisy, desdaigne cestuy qui les a nommé & loüé : Et dit que pour revanche il faut trouver un vitupere, sur le mesme nom. Comme sur

MMauvaise
AAudatieuse