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Un Allemant nommé Petrus Porcius Poëta, autrement Petrus Placentius, a faict vn petit poëme, laborieux le possible, auquel il descrit pugnam porcorum, en trois cens cinquante vers ou environ, qui commencent tous par P : Dont j’ay rapporté ces xv. suivans, pour exemple, & pour contenter ceux qui ne l’ont pas veu :

Precelsis proavis pulchrè prognate patrone
Pectore prudenti pietateque prædite prisca,
Præter progeniem, præter præclara parentum
Prælia, pro patria, pro præsulibusque peracta
Pleraque, pro populo proprio perfecta petenter,
Pellucens probitate potentéque prosperitate,
Proptereáque probas philomusis prosequerisque
Parnasso potes precio precibusque poetas
Postquam percepti puerile placere poema.
Præcipuè propter præscripta præmia pugna.
Porcorum, placuit parvam præfigere pugna
Pagellam, porci prodentem proprietates,
Plausibiles pinguem patronum promeruisse
Pectore pinguiculo pol promeruisse poetam
Pingui porcorum pingendo poemate pugnam.

Depuis peu de temps en çà, un Allemant, nommé Christianus Pierius, a faict un opuscule, d’environ mille douze cens vers, intitulé Christus Crucifixus, tous les mots duquel commencent par C. Dont j’ay seulement pris ces quatre vers suivans :

Currite Castalides Christo comitante Camœna
Concelebraturæ cunctorum carmine certum
Confugium collapsorum, concurrite, cantus
Concinnaturæ celebres celebresque cotlurnos.