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Or je me restraindray pource que ce chapitre est trop long, & finiray expressement par cest Entends-trois des basses marches, à cause qu’il est certain que personne ne sçauroit parler si religieusement, que l’on ne rencontre sur cela qui nous est naturel, & si commun à tous : que l’Autheur des folastres Baliverniers a fait ce suyvant.

Chacun travaille à son mestier,
Le Laboureur à la roye.
Le Munier par où l’eau saut ;
Le Pelletier par où la peau faut,
Le Boulenger sur le sac au bran,
Le Boucher sur le fac aux tripes,
Le Maçon sur le fondement,
Le Charpentier à lam ortaise,
Le Mareschal sur le souflet.

Et infinis autres qu’aisément tu pourras recercher de toy-mesme, si tu as envie d’y passer le temps.

Je me suis encor advisé de clorre ce chapitre par ce Sonnet Amphibologique, du jeu des Cartes que composa un gaillard Escollier a Tholose, lan 1570.

Le Roy, les Huguenots, & tous leurs adherans,
Font aux Cartes gros jeu, & bien souvent rechangent
Capitaines, soldats, à la pille se rangent
Et quand à ce jour là sont bien peu differens.
À premiere le Roy dit qu’il tiendra les rangs
Ancuns d’aupres de luy cherchant le Per, estrangent :
La Rofle est un beau jeu, s’ils boivent trop ou mangent,
Le Tru est trop commun, point n’en sont desirans :
Si des femmes en tient à la carte virade :
Et pour les prisonniers, c’est à la Condamnade,
S’il faut payer rançon, au Cent on va contend,