Page:Tableau du royaume de Caboul et de ses dépendances dans la Perse, la Tartarie et l'Inde - Tome 1.pdf/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
DE CABOUL

des particules de sable brillant. Des touffes d’herbes et de petits buissons de rhue croissant çà et là, étoient réfléchis comme ils l’auroient été dans l’eau elle-même.

Je n’essaierai point d’expliquer cette illusion : je me bornerai à remarquer qu’elle n’a ordinairement lieu que dans les endroits unis et très-secs. La position du soleil, par rapport au spectateur, semble n’y exercer aucune influence : la forte chaleur y entre même pour peu de chose ; j’ai vu des exemples du mirage dans le pays de Daman, lorsqu’il n’y faisoit pas plus chaud qu’en Angleterre.

Vers le coucher du soleil, nous découvrîmes les hautes murailles et les tours de Moujghur où nous ne fîmes pas un séjour de longue durée.