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DE CABOUL

village en cendres. Près de ces misérables chaumières se trouvent quelques champs cultivés, dont la fertilité dépend des pluies et de la rosée. On y recueille de mauvaises fèves, et le bajra, espèce de grand millet (holcus spicatus.) Les puits ont souvent trois cents pieds de profondeur, et j’en ai vu un de trois cent quarante-cinq pieds. Quelques-uns, malgré cette énorme profondeur, n’ont que trois pieds de diamètre. L’eau en est toujours saumâtre, malsaine, et si peu abondante, que deux bœufs, en une seule nuit, mettent aisément un puits à sec. L’eau est reçue dans des réservoirs revêtus d’une couche d’argile, et bordés en maçonnerie. Les gens du pays, pour les cacher à l’ennemi, les couvrent de planches et de sable.