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DU ROYAUME

Dourkhaunée, et celles qu’il en reçut remplissent une grande partie du poëme. Enfin, après avoir surmonté des obstacles innombrables, Audam décida sa maîtresse à le voir en secret. Ils eurent plusieurs entrevues ; mais Dourkhaunée conserva toute sa pureté ; elle ne résista pas moins aux importunités de son amant qu’à celles de son mari.

Les visites d’Audam n’échappèrent pas long-temps au mari, qui en conçut de la jalousie et un vif ressentiment. Il l’épia un jour, et fondit sur lui avec un certain nombre de ses parens. L’attaque fut vivement repoussée ; mais Audam reçut une blessure mortelle. L’époux barbare n’en fut pas satisfait, il voulut voir quel effet produiroit sur Dourkhaunée la nouvelle de la mort de son rival.