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DE CABOUL.

pays qui ne l’ait lu, chanté, ou ne le sache par cœur. En voici une foible esquisse.

« Audam étoit le guerrier le plus beau et le plus brave de sa tribu ; Dourkhaunée étoit la plus belle et la plus aimable des vierges. Pendant long-temps une haine implacable entre leurs familles les empêcha de se connoitre ; ils se rencontrèrent enfin, et conçurent l’un pour l’autre une passion violente. Les querelles des deux familles ne leur avoient pas permis de se voir, et même de se faire l’aveu de leurs sentimens mutuels lorsque la belle Dourkhaunée fut forcée par ses parens d’épouser un chef du voisinage. On se figure sans peine l’affliction et les lamentations de son adorateur. Les lettres qu’il écrivit à