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DU ROYAUME

dans l’humble attitude d’un suppliant à la maison de quelque grand personnage, et le conjure d’intercéder pour lui.

Les mœurs des Afghans ne permettent guère qu’un suppliant soit refusé, et la personne à qui l’on s’adresse de cette manière est obligée d’interposer ses bons offices ; elle va trouver d’autres hommes respectables ou des mollahs, et se rend avec le coupable chez le plaignant. Tout ce cortège prend également le langage et la posture de la supplication. Si l’offensé persiste dans son ressentiment, il faut qu’il déguerpisse de la maison avant l’arrivée des solliciteurs, ou qu’il se cache, attendu qu’il ne pourroit les refuser.

Lorsqu’on trouve l’offensé, le criminel, couvert d’un linceul funèbre,