Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
153
DE CABOUL.
redresser les injures, et à se charger pour tous de punir les crimes.
Les mollahs ont beau prêcher contre les vengeances particulières, et le gouvernement fait en vain ses efforts pour les prévenir ; ce peuple n’en croit pas moins légitime, que dis-je ? honorable, de se venger soi-même.
On considère que la partie lésée ne peut être satisfaite que par la loi exacte du talion : œil pour œil, dent pour dent, ainsi de suite. Si l’offenseur est hors de la puissance de l’offensé, celui-ci se venge sur un de ses parens, et même sur quelqu’un de sa tribu. On attend des années entières une occasion favorable ; mais ce seroit une honte de différer trop long-temps l’effet de son ressentiment. Les parens, et quelquefois la tribu entière de l’of-